La Ville de Dieppe déçue des changements proposés à la Loi sur les langues officielles au N.-B.
DIEPPE (N.-B.) — La Ville de Dieppe est déçue des changements minimes proposés à la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, et particulièrement de voir une mesure qui prévoit l’annulation de l’obligation de la réviser tous les 10 ans.
«L’un des objectifs de cette révision est d’améliorer la loi en considérant les recommandations provenant de divers groupes de notre société, et en visant à atteindre une égalité réelle des deux langues officielles. Sans cette révision, cette opportunité n’existera plus. En plus d’ouvrir la porte à ne plus la réviser du tout, ça permet que des changements se fassent en coulisses sans débat public», fait savoir le maire Lapierre.
Dans le mémoire soumis dans le cadre de la révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, la Ville de Dieppe exprimait l’importance accordée aux langues officielles avec une perspective de protection et de promotion de la langue française qui poursuit son déclin.
«Alors que les plus récentes statistiques nous démontrent que le français est en recul partout à travers le pays, notre gouvernement provincial choisit de ne pas donner un vrai coup de barre à cette loi. Je doute que les changements proposés soient la solution pour atteindre l’égalité entre les deux communautés linguistiques de la seule province canadienne officiellement bilingue», ajoute le maire Lapierre.
«Il est également décevant que rien ne soit suggéré pour maintenir l’équilibre linguistique de la province, et même de voir à l’absence de mesure pour protéger la proportion des francophones qui diminue sans cesse. Cette proposition de loi n’est définitivement pas à la hauteur de nos attentes et ne reflète malheureusement pas les réalités d’aujourd’hui», conclut le maire Lapierre.